mercredi 29 mars 2017

l'endométriose est caractérisée par une présence de fragments d'endomètre anormale. En général, quand l'ovule n'est pas fécondé, l'endomètre est éliminé pendant les règles et renouvelé par la suite, mais quand ce tissu poursuit son développement hors de l'utérus, il ne peut alors pas être évacué. Les localisations les plus fréquente de l'endométriose sont les ovaires avec la formation de kystes, les trompes, le péritoine, les zones situées entre la vessie, l'utérus et le vagin et celles situées entre le vagin et le rectum.

Il existe différents types d’endométriose :
Endométriose digestive
Endométriose pulmonaire
Endométriose vésicale
Endométriose profonde

Causes
L'endométriose se caractérise par la présence anormale de fragments d'endomètre, à l'extérieur de l'utérus. L'endomètre correspond au tissu qui tapisse la cavité utérine. Lorsque ce tissu se développe à l'extérieur de l'utérus, il ne peut pas être évacué et provoque alors les manifestations de la maladie.


Facteurs de risque 

De nombreux facteurs de risque peuvent favoriser l'apparition d'une endométriose. L'endométriose est une pathologie touchant les femmes en âge de procréer. Les femmes les plus concernées sont celles âgées de 30 à 50 ans. Les adolescentes peuvent également être concernées par une endométriose. Des femmes peuvent présenter beaucoup plus rarement une endométriose après la ménopause.

Une prédisposition familiale au premier degré peut représenter un facteur de risque. La présence de douleurs pelviennes chez une femme dont la mère présente une endométriose doit alerter.

L'exposition in utero au distilbène représente un autre facteur de risque. Les règles précoces, abondantes, douloureuses, ainsi que des cycles courts peuvent représenter des facteurs de risque. L'association hypofertilité endométriose est fréquente. Le tabagisme représente un autre facteur de risque de l'endométriose.
Les antécédents gynécologiques tels que malformations obstructives congénitales, curetages utérins, électrocoagulation du col ou recours à un stérilet peuvent représenter un facteur de risque.


Symptômes
Elle se caractérise par la présence de segments d'endomètre (ou muqueuse utérine) qui viennent se greffer en dehors de l'utérus, sur des organes génitaux comme le corps de l'utérus ou les ovaires, mais également non génitaux comme le péritoine, membrane tapissant la paroi abdominale ou le rectum. Affection dont l'origine n'est à l'heure actuelle inexpliquée, elle touche surtout les femmes jeunes jusqu'à 35 ans. L'endomètre étant sous influence des hormones du cycle sexuel, l'endométriose sera également soumis à ces changements, ce qui explique une partie des symptômes. Les symptômes d'une endométriose varient en intensité d'une femme à l'autre. Le délai entre le début des manifestations de l'endométriose et son diagnostic est de plusieurs années.

Parmi les signes cliniques de l'endométriose, les douleurs abdominales basses et des saignements d'origine génitaux sont fréquents. L'infertilité est une complication fréquente et des douleurs lors des rapports sexuels sont souvent rapportées. Dans le cas de l'endométriose légère, les fragments se fixent sur l'utérus, les ovaires, les trompes de Fallope. Dans une forme plus sévère, des kystes (endométriomes) se forment dans la cavité utérine ou sur l'ovaire et des adhérences accolent les organes. La maladie disparaît de façon spontanée après la ménopause.

Certaines femmes ne présentent aucune manifestation et l'endométriose est découverte fortuitement au cours d'un bilan d'infertilité. Aucune des manifestations douloureuse n'est spécifique à l'endométriose. Les douleurs pelviennes chronique sont localisées au niveau du bas ventre et peuvent toucher également la jambe ou le bas du dos. La présence de douleurs pelviennes sévères et persistante depuis plusieurs semaines ou mois peut évoquer la présence d'une endométriose. Une perte de connaissance peut être constatée en cas de forte douleur.
Une endométriose provoque des douleurs importantes pendant les règles qui peuvent être hémorragiques. La présence de douleurs précédant les règles s'observe également (dysménorrhée). Ces manifestations correspondent à la dysménorrhée.
La présence de rapports sexuels douloureux (dyspareunie) est une autre caractéristique, non spécifique, de l'endométriose.
Les troubles digestifs et urinaires associés à l'endométriose sont notamment une diarrhée ou une constipation, des douleurs lors de la défécation, des rectorragies, des douleurs ou brûlures lors de la miction, des difficultés à vider la vessie ou encore une hématurie.

Des épisodes de fatigue chronique est une manifestation fréquente de l'endométriose. Cette fatigue peut être aggravée par les traitements.
L'endométriose peut provoquer une infertilité. La présence de pertes brunâtres à la fin de règles ou après un rapport sexuel, la survenue de nausées, de vomissements, de vertiges et parfois de douleurs pulmonaire ou thoraciques survenant au cours des règles et situées droite ou d'une toux peuvent s'observer également.
Diagnostic
Le diagnostic de l'endométriose repose sur un examen gynécologique approfondi ; une échographie dont le but est de déceler les endométriomes, parfois, une IRM (imagerie par résonance magnétique), une laparoscopie ou coelioscopie qui consiste à examiner la cavité abdominale à l'aide d'un endoscope. La laparoscopie ou la coelioscopie présentent deux avantages considérables : l'identification formelle de l'endométriose et la possibilité d'éliminer les foyers d'endométriose au cours de l'exploration.
Traitement
Le traitement de l’endométriose est indiqué aux femmes sans enfant ou ayant des problèmes de fertilité, et en cas de douleurs importantes. L’abstention de traitement est préconisée chez les jeunes femmes (moins de 35 ans), chez qui l’endométriose est minime et sans effet sur les trompes ni les ovaires. 

Même si aucun traitement n’est prescrit, un suivi médical régulier reste nécessaire. Le traitement de l'endométriose a pour principal but de diminuer ce tissu indésirable. Compte tenu de l'influence hormonale, des médicaments ayant des effets contraires à la prolifération de ces tissus sont prescrits. La cœlioscopie ou laparoscopie qui fait le diagnostic a également comme intérêt de permettre une intervention en enlevant un éventuel endométriome ou les adhérences entre organes.

Complications
Le risque de fertilité est une des complications majeures de la maladie : en effet l'endométriose peut perturber la fertilité de la femme atteinte car les tissus présents en excédent dans la maladie empêchent entre autre le bon fonctionnement des ovaires. Un pourcentage non négligeable de femmes éprouvant des difficultés à mener une grossesse est atteinte d'une endométriose.

Les douleurs provoquées par l'endométriose peuvent empêcher ou diminuer les relations sexuelles. D'autre part, le tissu utérin déplacé peut perturber la nidation de l'ovule fécondé ou former des empêcher la fécondation de se faire en raison de la présence d'un kyste. La présence d'adhérences peut empêcher la libération de l'ovule ou en entraver son passage vers l'utérus. 

Le diagnostic de l'endométriose s'effectue très fréquemment lors d'un bilan de fertilité.
Les atteintes urinaires peuvent entraîner la présence de sang
dans les urines ou des épisodes de colique néphrétique pouvant représenter une urgence.

Les atteintes rectales ou intestinales peuvent provoquer des rectorragies, des épisodes de constipations rebelles. Des épisodes d’occlusions intestinales et de péritonite peuvent survenir dans de rares cas.

Une rupture d'un kyste peut être à l'origine de violentes douleurs peut nécessiter un avis médical en urgence.

mercredi 8 mars 2017

L’infection à Chlamydia est l’infection transmissible sexuellement (ITS) d’origine bactérienne qui est signalée le plus souvent en Amérique du Nord. Elle touche à la fois les hommes et les femmes, bien que les femmes la signalent plus souvent que les hommes.

Cette infection est nommée d'après la bactérie pathogène Chlamydia trachomatis. La plupart des femmes et de nombreux hommes infectés par cette bactérie n'affichent aucun symptôme et ignorent donc qu'ils ont la chlamydia.

La chlamydia est facile à traiter, mais peut parfois entraîner des complications graves si elle n'est pas décelée assez précocement. Ainsi, l'on estime que 40 % des femmes non traitées développeront une maladie inflammatoire pelvienne (MIP) qui peut être très douloureuse. Omettre de traiter l'infection à chlamydia fait augmenter le risque d'infertilité, d'accouchement prématuré et d'une grossesse ectopique.

Causes
La chlamydia est très contagieuse et se transmet lors des rapports sexuels. Elle peut être transmise par le biais de relations vaginales, anales ou orales.
Le nouveau-né peut être infecté si la mère a la chlamydia. Près des deux tiers des enfants nés par accouchement vaginal (et non par césarienne) d'une mère infectée contractent la chlamydia pendant l'accouchement. Chez les nouveau-nés, les infections à chlamydia prennent la forme de troubles oculaires ou respiratoires au lieu des infections génitales typiquement constatées chez les adultes.

Symptômes et Complications

Les personnes atteintes de chlamydia n'ont pas toujours des symptômes : environ 80 % des femmes et 50 % des hommes ne présentent aucun signe d'infection. Si des symptômes apparaissent, ils se manifesteront une à trois semaines après l'exposition à l'agent infectieux.
Chez l'homme, la chlamydia débute généralement dans l'urètre. Les symptômes sont souvent intermittents ou peuvent n'être constatés qu'à l'occasion de la première urine de la journée. Parmi ceux-ci on retrouve :

une douleur dans le scrotum;
des écoulements provenant du pénis, généralement blanchâtres ou jaunâtres.
une inflammation de l’épididyme ‒ un petit conduit enroulé sur la partie arrière des testicules et servant à emmagasiner et à transporter le sperme ‒ appelée épididymite;
la prostatite, une inflammation de la prostate
une rougeur, un gonflement, une sensation de brûlure et des démangeaisons autour de l'ouverture du pénis;
une sensation douloureuse de brûlure au moment d'uriner;
la stérilité, si l'infection passe de l'urètre aux testicules;
le syndrome de Reiter, un trouble qui ressemble à l'arthrite et qui peut endommager les articulations et les yeux.

La chlamydia peut provoquer plusieurs complications, tant chez l'homme que la femme, notamment :

la conjonctivite;
la lymphogranulomatose génitale qui provoque des ulcères génitaux et une enflure des ganglions;
la pharyngite (un mal de gorge);
le syndrome de Reiter, un type d’arthrite réactionnelle.
Chez la femme, la chlamydia débute généralement dans le col de l'utérus. Bien que les symptômes soient rares chez la femme, ils comprennent :
des écoulements vaginaux jaunâtres pouvant avoir mauvaise odeur;
une sensation douloureuse de brûlure au moment d'uriner;
des saignements entre les menstruations et après les rapports sexuels;
des douleurs pendant les rapports sexuels;
une douleur abdominale basse.

La femme peut aussi souffrir de diverses complications sérieuses à la suite d'une infection par la chlamydia. Si l'affection n'est pas traitée, elle peut provoquer :

une inflammation du foie qui provoque une douleur au côté droit;
une salpingite aiguë : une affection grave qui peut endommager de façon permanente les trompes de Fallope, l'utérus et les ovaires (ce qui peut provoquer l'infertilité et des douleurs chroniques);

le syndrome de Reiter, un type d’arthrite réactionnelle.
Tant chez l'homme que chez la femme, la chlamydia peut infecter le rectum et provoquer les symptômes suivants :

des démangeaisons et hémorragies rectales;
une douleur au moment de déféquer;
des écoulements semblables à du mucus.

Si les yeux sont infectés par la chlamydia (conjonctivite), les symptômes sont les suivants :

une rougeur, des démangeaisons et un écoulement des yeux;
une enflure des paupières.
Des infections oculaires surviennent chez environ 20 à 50 % des bébés nés de mères infectées et l'infection se produit généralement dans les deux semaines suivant l'accouchement. 

Si l'infection n'est pas traitée à temps, elle peut entraîner une cicatrisation de la cornée et des troubles permanents de la vue. Environ 5 à 30 % des bébés nés de mères infectées contracteront une pneumonie, généralement de 2 à 12 semaines après l'accouchement. Les symptômes provoqués par la pneumonie à chlamydia peuvent être légers ou plus sérieux comme certains troubles respiratoires, une toux persistante, par exemple.

Diagnostic
Le médecin peut se servir d'un coton-tige afin de prélever des échantillons bactériens dans le col de l'utérus, le rectum ou l'urètre. Il peut également prélever un échantillon de la première urine du matin. Ces échantillons peuvent être transmis à un laboratoire afin d'établir la présence d'une chlamydia.

Comme l'infection peut être asymptomatique, les partenaires sexuels peuvent également être infectés et doivent également consulter le médecin pour être testés.

Traitement et Prévention

La chlamydia peut être guérie facilement et rapidement, souvent avec un seul comprimé. Bien qu'elle soit facile à traiter, d'année en année des milliers de personnes souffrent de complications graves, comme l'infertilité et des douleurs chroniques, parce qu'elles n'affichaient aucun symptôme ou qu'elles n'ont pas su les reconnaître. N'attendez pas l'apparition d'un ou plusieurs symptômes. 
Faites-vous examiner régulièrement. Le risque d'infection par la chlamydia augmente avec le nombre de partenaires sexuels.

Comme l'infection par chlamydia peut survenir sans aucun symptôme, il est possible de la transmettre à son insu à d'autres personnes ou d'être contaminé par une personne qui ignore en être atteinte. Les femmes sont plus susceptibles d'ignorer qu'elles en sont atteintes. 

L'utilisation de condoms contribue à réduire les risques de transmission. Un condom doit être utilisé du début à la fin des rapports sexuels.
Chez les hommes, les femmes et les bébés, la chlamydia se traite à l'aide de divers antibiotiques. Le traitement choisi dépend du patient et de la gravité de l'infection.

Même si les symptômes ne sont pas évidents ou disparaissent rapidement, il importe de prendre tous les antibiotiques prescrits pendant toute la durée recommandée. 
Si les symptômes ne disparaissent pas une ou deux semaines après la fin du traitement, consultez à nouveau le médecin. 

Même si vous vous sentez bien, il se peut que, dans les trois à quatre semaines suivant la fin du traitement, le médecin désire vous réexaminer afin de s'assurer que l'infection a disparu.


Évitez les relations sexuelles durant le traitement et au moins une semaine après qu'il soit terminé.